BULLETIN DE L’ASSOCIATION
MARS 2008
UN NOUVEAU DEPART POUR L’ASSOCIATION
des
amis de sivergues
Un retour en arrière, pour commencer.
Les premiers adhérents
s’en souviennent, LES AMIS DE SIVERGUES avaient vu le jour devant
une nécessité survenue brutalement : des projets d’
« urbanisation » totale du vieux village par la
municipalité issue des élections 2001. Devant cette
réelle menace, les adhésions se multipliaient, venues de
la commune elle-même, de la région d’APT et de bien
plus loin encore. Car dans sa simplicité SIVERGUES avec son site
naturel est une vraie richesse collective, un patrimoine que rien ne
justifie de noyer sous les constructions.
En même temps,
l’association adhérait à la grande
Fédération des Associations de Sauvegarde des Sites et
Ensembles Monumentaux, déclarée d’utilité
publique, et participait aux journées nationales de celle-ci,
sur des thèmes comme l’argile, la pierre, l’eau
… Reconnue pour son sérieux, notre association
était admise aussi au Conseil des Associations du Parc Naturel
Régional du Luberon, parmi une trentaine d’autres groupes
militant pour l’environnement.
AUJOURD’HUI, tous ces
efforts et la fidélité des adhérents ont concouru
à un résultat satisfaisant. Rien ne permet plus de
craindre le remplissage du village par des constructions neuves. Il
reste encore sans doute des efforts à faire pour rendre ce
village aussi accueillant qu’il le mérite. Ce n’est
pas notre tâche mais celle de la municipalité de 2008.
Fallait-il mettre la clé sous la porte, avec la satisfaction du devoir accompli ?
Il a semblé que non, et d’autant plus qu’une
opportunité s’offrait, toujours dans le cadre de la
protection du patrimoine, mais cette fois du patrimoine naturel. Depuis
les dégâts de la neige catastrophique de 2001, la
vallée de l’Aiguebrun, dans sa partie haute qui
sépare SIVERGUES de BUOUX, est devenue une jungle. Plus aucun
cultivateur n’en exploitant les prés, les buissons et la
forêt la mangent peu à peu. Les nombreuses traces de
l’activité et de l’ingéniosité
agricole des paysans anciens disparaissent. Que faire ?
Aidés par leur connaissance du terrain, des responsables de
l’association pensaient depuis quelque temps qu’il fallait
agir, mais comment ? LES AMIS DE SIVERGUES en tant que tels ont des
moyens limités.
L’idée d’une restauration de la nature dans cette
vallée, accompagnée d’une mise en valeur des restes
des travaux séculaires d’irrigation, soumise au Conseil
des Associations du Parc, a reçu son soutien. La direction du
Parc Naturel, qui a seul les capacités de faire aboutir un
projet collectif de cette ampleur, a pris l’affaire en mains. Une
diplômée en géographie humaine a été
chargée, dans un premier temps, de procéder à un
inventaire de plusieurs mois sur le site : géologie, botanique,
hydraulique et aussi marques de l’activité humaine et
listage du patrimoine.
Ce beau travail peut être consulté sur le site de l’association.
L’initiative prise par LES AMIS
DE SIVERGUES est conforme à leur statut, qui incluent tout ce
qui touche au patrimoine d’un lieu : bâti, nature et leur
histoire commune. Si ce nouvel épisode dans la vie de
l’association vous plaît, alors n’hésitez pas
à reprendre contact. Suggestions, idées critiques,
visites sur le terrain, tout cela ne pourra que donner du nerf au
projet.
Bien plus ! Dans la foulée, une autre partie de patrimoine
humain et historique de la commune est apparue comme un objectif
supplémentaire. Les RESTANQUES, murs de soutènement des
terres cultivables, présents dans tout le Luberon, sont ici
d’une taille et d’une hardiesse architecturale parfois
extraordinaires, à cause des contraintes d’un sol
très escarpé. Comme cela a été fait
ailleurs, un inventaire mériterait d’être
entamé, photos et descriptifs à l’appui.
C’est pour l’instant simplement un constat et une
idée. Un appel est lancé auprès de tout un chacun.
Un appareil photo numérique, des chaussures, une carte Google
earth, un peu de temps, et le travail pourrait commencer, avec le
plaisir de coopérer à une belle entreprise de mise en
valeur d’un authentique patrimoine. L’association embauche
(bénévolement, bien sûr !).